Des pointes de danse déposées sur une tombe. Un bateau à prendre pour se rendre au cimetière. Des heures de marche sous un soleil torride. Un voyage en train étouffant. Un départ à l’aube pour se rendre devant son autel.
C’est ce qu’il m’a fallu faire pour accéder à la tombe mortuaire d’un génie. Une personne capable d’attirer des foules et aussi les plus grands danseurs de tous les temps.

Serge Daghilev

Je ne vais pas vous parler de Serge Daghilev ni faire son autobiographie. Si cela vous intéresse, je vous mets le lien ici.

Je vais vous expliquer pourquoi je me suis rendu sur la tombe du révélateur de danseurs et danseuses, du révélateur de compositeur et d’artistes-peintres.

Il y a plusieurs dizaines d’années, j’avais pour professeur de danse Simone Jacque. Danseuse classique internationale. C’est elle qui m’a enseigné la danse classique. C’est aussi elle qui m’a fait porter mes premières ballerines. 

Simone m’a légué, lors de son décès, une quantité de livres sur la danse. Notamment une biographie de Daghilev et de Nijinski.

Après ces lecture, j’ai voulu vraiment rendre hommage à ce découvreur de talents. Bien que lui-même n’était pas danseur, il avait l’esprit critique et surtout l’esprit de clairvoyance. C’est pourquoi, Le Tout-Paris, voulait assister à ses représentations. Que ce soit à Paris, Monaco, Londres, New york.

Daghilev avait redonné les Lettres de Noblesses à la danse.

Lors de ses représentation de danse, Les décors étaient riches, magnifiques et originaux. Les chorégraphies improbables.


Pourquoi ?

Parce qu’il était perfectionniste. Il connaissait les petits secrets ainsi que les grands succès. A titre d’exemple, il avait conseillé au danseur Etoile, Nijinski, de prendre des cours de port de main auprès d’un très grand professeur italien de l’époque.

Dagilev  était présent à tous les stades de la création. Capable de faire, défaire et refaire les décors ou la chorégraphie. Il avait l’instinct de la perfection.

Pour moi, Daghilev, est un mentor. Il m’oblige à me perfectionner sans cesse. Il m’invite à me dépasser, à me fixer de nouveaux objectifs.

Il m’encourage à donner mes cours de danse comme si chaque cours était le dernier. C’est aussi la raison qui fait que depuis plusieurs années, que ce soit à Pont-sur-Sambre, à Avesnelles – Avesnes-sur-Helpe ou a Etroeungt, je donne le maximum de moi-même.

Ce témoignage pour Daghilev se concrétise par ma venue au pied de sa tombe.

Cela fût pour moi un moment émouvant. J’ai pris conscience de ma propre progression vers cet art subtil de la danse. Je suis très fière de ce que j’ai parcouru, mais je suis encore plus fière de ce que j’ai transmis.

Alors pour conclure, je tenais à remercier Serge Daghilev pour son inspiration et son sens de la mise en scène. Tout ce voyage depuis l’Avesnois m’a réconforter dans le choix de ma vie. Merci à toi, Serge, que Terpsichoré t’inspire, a jamais.